Guerre en Ukraine – Qu’en est-il du Green Deal ?

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a un impact direct sur la sécurité alimentaire en Europe, au Moyen-Orient et au-delà. Depuis l’invasion du 24 février, les prix des céréales ont fortement augmenté dans le monde entier et, à l’approche de la saison des semailles, il semble que le sol fertile de l’Ukraine ne sera pas ensemencé. En Europe, pendant ce temps, plusieurs voix s’élèvent pour demander une révision du Green Deal, en tenant compte de la sécurité alimentaire.

La région autour de la mer Noire est l’une des plus importantes au monde pour la culture des céréales mais aussi pour d’autres produits agricoles comme le tournesol (huile) et le maïs. La Russie et l’Ukraine sont toutes deux des exportateurs mondiaux de ces produits agricoles. La guerre qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en péril les exportations, et l’on craint également que les riches terres noires ne soient pas ensemencées si le conflit n’est pas résolu rapidement. Les conséquences directes sont la hausse des prix des céréales et d’autres produits, indirectement il y a la crainte d’une (grande) famine dans les régions déjà touchées par la guerre ou les catastrophes naturelles, mais il y a aussi la crainte de la faim en Europe.

La Commission européenne appelle donc à une révision du Green Deal afin de s’assurer que la sécurité alimentaire européenne n’est pas mise en péril. Par exemple, il serait possible de suspendre le gel des terres, prévu par la PAC, pendant au moins un an. Les chiffres de la production biologique suscitent également des doutes. Toutefois, selon le commissaire polonais à l’agriculture, M. Wojciechowski, cela pourrait être bénéfique pour la population européenne. La stratégie « de la ferme à la table » se concentre également sur des exploitations plus petites et plus diversifiées, qui devraient être plus résistantes aux attaques extérieures.

Le commissaire européen Frans Timmermans est d’un avis différent. Selon lui, la guerre en Ukraine devrait être une raison d’accélérer le Green Deal. Selon lui, le Green Deal fait partie de la solution au problème alimentaire, et l’Europe doit se débarrasser encore plus vite du gaz russe et des engrais artificiels.

Dans le courant de la journée, la Commission européenne doit présenter une proposition pour une énergie plus abordable, sûre et durable.

Image : EmDee – CC

Author: Antoon

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